Kamala Harris : une entrée triomphante dans la campagne présidentielle de 2024

25 juillet 2024

L’entrée de Kamala Harris dans la campagne présidentielle de 2024 marque un tournant crucial pour le Parti démocrate. La vice-présidente des États-Unis a réussi à mobiliser une large base de soutien et à instaurer une dynamique positive dès les premières heures de sa candidature.

Le retrait historique de Joe Biden

Le président Joe Biden a surpris le pays en annonçant son retrait de la course présidentielle, devenant ainsi le premier président en 56 ans à renoncer à une réélection. Dans une lettre postée sur X (anciennement Twitter), Biden a expliqué que bien qu’il souhaitait initialement se représenter, il estimait que se retirer était dans le meilleur intérêt du pays et du parti. Il a ensuite exprimé son soutien total à Kamala Harris, l’encourageant à unifier le Parti démocrate pour battre Donald Trump. Cette annonce a immédiatement galvanisé les démocrates, qui voient en Harris une candidate capable de mener une campagne victorieuse.

Les réactions au sein du Parti démocrate ont été largement positives. Des figures influentes comme le leader de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, et le leader de la majorité à la Chambre, Hakeem Jeffries, ont salué la décision de Biden et exprimé leur soutien à Harris. Schumer a qualifié Biden de « véritable patriote » et a loué sa décision difficile mais nécessaire pour le bien du pays. Jeffries a souligné les accomplissements de Biden, notamment la gestion de la pandémie et la relance économique, et a exprimé sa gratitude pour son leadership.

Cependant, certaines voix progressistes, comme la représentante Alexandria Ocasio-Cortez, ont exprimé des réserves quant à la manière dont la transition a été gérée, craignant que les forces qui ont poussé Biden à se retirer ne soient pas favorables à Harris.

Une mobilisation massive en moins de 50 heures

La réponse à l’annonce de la candidature de Harris a été immédiate et massive. En moins de 50 heures, elle a réussi à lever 100 millions de dollars de soutien financier. Ce soutien massif témoigne de l’élan et de l’enthousiasme générés par sa candidature. Même la campagne de Donald Trump a reconnu l’impact de l’entrée de Harris, admettant que sa candidature avait revitalisé la base démocrate et créé une dynamique positive dans les sondages à court terme.

Kamala Harris a officiellement lancé mardi dernier sa campagne lors d’un meeting à Milwaukee, Wisconsin, qui a marqué les esprits. Devant une foule enthousiaste, Harris a prononcé un discours inspirant, soulignant l’importance de l’unité et de la détermination pour relever les défis à venir, et sans retenir ses coups contre Donald Trump. Elle a également insisté sur son engagement à lutter contre les inégalités, à promouvoir la justice sociale et à renforcer la démocratie américaine.

Un récent sondage place Kamala Harris en tête face à Donald Trump, avec 44 % contre 42 %, marquant l’un des premiers sondages depuis le retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche. 

Un soutien unanime et des défis à relever

Le soutien à Harris s’est manifesté de manière unanime au sein du Parti démocrate, bien que certains membres influents n’aient pas encore formellement approuvé sa candidature. De son coté, l’ancien président Barack Obama a exprimé sa confiance dans la capacité des dirigeants du parti à traverser cette période sans précédent et à désigner un excellent candidat lors de la convention démocrate à Chicago le mois prochain.

Les républicains, en revanche, ont vivement critiqué la décision de remplacer Biden par Harris, affirmant que cela invalidait les voix des électeurs qui avaient choisi Biden comme candidat. Le président de la Chambre, Mike Johnson, a particulièrement critiqué Harris pour sa gestion de la crise à la frontière et l’a accusée de complicité dans ce qu’il a qualifié de « destruction de la souveraineté, de la sécurité et de la prospérité américaines« .

Dans une récente diatribe, Donald Trump a lancé des attaques cinglantes contre Kamala Harris, la qualifiant de « cinglée de la gauche radicale » et l’accusant de soutenir des positions extrêmes, telles que l’exécution de bébés. Ces propos visent à peindre Harris sous un jour extrême et à mobiliser la base républicaine en accentuant les divisions idéologiques à l’approche des élections de 2024. Trump utilise cette rhétorique incendiaire pour détourner l’attention de ses propres controverses et pour accentuer la polarisation politique.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

HISTOIRE PRECEDENTE

Pourquoi ne parle-t-on plus de la Covid-19 ?

HISTOIRE SUIVANTE

Séries médicales : ce qu’elles ne montrent pas du système de santé américain

Latest from Politique