Google crée des algorithmes vivants : vers une révolution numérique ?

23 juillet 2024

Des chercheurs de Google ont récemment dévoilé une avancée révolutionnaire dans le domaine de la simulation numérique, réussissant à créer des formes de vie numérique autoreproductibles. Cette expérience ouvre des perspectives inédites sur notre compréhension de la vie et de son émergence.

La soupe numérique

L’équipe de Google a démarré avec une « soupe numérique » composée de données aléatoires. Ces données ont évolué sur des millions de générations sans intervention humaine directe. À mesure que les données interagissaient, elles formaient des structures de plus en plus complexes capables de s’auto-répliquer, un trait fondamental de la vie.

Les chercheurs ont utilisé un environnement de simulation où des conditions propices à la vie ont été recréées de manière virtuelle. Des algorithmes d’apprentissage ont permis aux données de s’adapter et d’évoluer, imitant le processus de sélection naturelle observé dans la nature. Cette approche expérimentale visait à explorer comment la vie pourrait théoriquement émerger à partir de composants non vivants dans un cadre purement numérique.

La capacité des structures de code à se copier elles-mêmes sans intervention extérieure a mis en lumière des processus similaires à ceux de la biologie. Cette découverte suggère que des formes de vie pourraient potentiellement émerger dans des environnements numériques. Ces résultats pourraient avoir des implications significatives pour la recherche en intelligence artificielle et en biologie synthétique, offrant un nouveau cadre pour comprendre les mécanismes fondamentaux de la vie et de l’évolution.

Importance du langage Brainfuck

Pour cette expérience, les chercheurs ont utilisé Brainfuck, un langage de programmation minimaliste. Malgré sa simplicité, Brainfuck a permis l’émergence de structures complexes, illustrant le potentiel de conditions primitives pour générer de la vie. Le choix de Brainfuck a démontré que même des systèmes apparemment rudimentaires peuvent donner naissance à des comportements sophistiqués, soulignant l’importance des conditions initiales et des règles d’interaction dans l’émergence de la complexité.

Cette étude propose une nouvelle approche pour comprendre l’origine de la vie, en démontrant que des processus évolutifs peuvent se produire dans des environnements numériques. Comme le note l’étude : « compte tenu des progrès récents de l’intelligence artificielle, les substrats informatiques pourraient très bien constituer la base de nouvelles formes de vie et de comportements complexes et évolutifs »*. Cela soulève des questions fondamentales sur la nature de la vie et notre compréhension de l’existence. Les chercheurs espèrent que ces résultats stimuleront davantage de recherches interdisciplinaires, combinant les domaines de l’informatique, de la biologie, et de la philosophie pour explorer les frontières de ce que nous considérons comme vivant.

*Traduction Usbek et Rica

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