Bretagne : un ancien candidat du RN fait un salut nazi lors d’une conférence sur l’extrême droite

1 juin 2024

Lors d’une conférence sur l’extrême droite en Bretagne, Jean-Yves Queinnec, un ancien candidat du Rassemblement National (RN), a provoqué une vive polémique en effectuant un salut nazi et en criant « Heil Hitler ». Cet incident, qui s’est déroulé devant un public choqué, a suscité une large condamnation de la part de diverses personnalités politiques et organisations.

Le vendredi 31 mai 2024, lors d’une conférence au centre culturel de la ville de Rosporden, Jean-Yves Queinnec a perturbé l’événement en avançant que les difficultés économiques de la France étaient uniquement imputables aux immigrés. La conférence était organisée par la section Quimperlé-Concarneau de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et présentait le livre Callac de Bretagne ou les obsessions de l’extrême droite de l’auteur Erwan Chartier-Le Floch. Ce livre relate les pressions et menaces de mort subies par la presse et les élus bretons.

Selon Michèle Daloz, coprésidente de la section LDH Quimperlé-Concarneau, Queinnec a refusé de débattre lorsqu’on lui a proposé de confronter ses arguments. S’énervant, il a quitté précipitamment la salle en faisant un salut nazi et en criant « Heil Hitler ». La LDH a annoncé déposer plainte contre lui.

Le maire de Rosporden a réagi en soulignant qu’il y a un certain nombre de gens qui attendent les militants néonazis « au tournant ». Cette réaction témoigne de l’indignation générale suscitée par l’incident.

Jean-Yves Queinnec est une figure bien connue de l’extrême droite dans la région. Adhérent du Front National depuis 1973, il a quitté le parti en 2015. En 2017, il s’est présenté aux élections législatives dans la circonscription de Châteaulin-Carhaix sous la bannière du parti de l’Union des patriotes, une formation politique cofondée par Jean-Marie Le Pen. Ce parcours politique est marqué par des prises de position radicales et une adhésion à des idéologies extrémistes.

Cet incident n’est pas le premier à mettre en lumière des comportements problématiques au sein des anciens membres du RN. En 2019, un ex-candidat FN de Bayonne avait attaqué une mosquée, blessant deux fidèles avant d’être arrêté. De même, en Gironde, un candidat avait été exclu du parti pour avoir tweeté la devise du régime de Vichy, « Travail, Famille, Patrie », en 2015.

Marine Le Pen, ancienne présidente du RN, tente depuis longtemps de modérer l’image du parti, bien que ces incidents révèlent des tensions persistantes autour des idéologies radicales parmi certains de ses membres.

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