Un récent reportage de BFMTV présente les « mariages surprises » comme des événements « amusants et romantiques ». Derrière cette façade se cache une pratique profondément problématique : les mariages forcés. Ces unions, le plus souvent imposées aux femmes sans consentement éclairé, perpétuent des structures patriarcales et des normes de virilité toxique.
Dans ces mariages, des femmes dans la majorité des cas, sont confrontées à une décision prise sans leur accord, transformant ce qui devrait être un choix libre en une contrainte sociale et psychologique. L’absence de consentement imposé par les futurs maris est le cœur du problème, rendant ces mariages moralement et légalement inacceptables.
Le reportage de BFM TV, en laissant principalement les hommes parler, efface la voix des femmes concernées et renforce les dynamiques de pouvoir inégales. Cette approche médiatique minimise l’importance du consentement féminin et présente une vision biaisée de la réalité qui ignore les réalités de l’oppression patriarcale.
Les mariages forcés sont souvent légitimés par des traditions culturelles et des normes de virilité toxique. Ces pratiques imposent aux hommes de prouver leur masculinité par le contrôle et la domination, tandis que les femmes sont réduites à des rôles passifs et soumis, une situation qui ressort dans le reportage de BFMTV. Cette dynamique est renforcée par un égo masculin fragile qui perçoit le refus comme un affront personnel.
Dans la deuxième partie du reportage, BFMTV aborde les « divorce party » sous un angle léger et amusant. Ce choix éditorial sert à masquer un message plus insidieux : en traitant les mariages surprises avec la même légèreté, la chaîne banalise l’absence de consentement féminin. En juxtaposant ces deux sujets, le reportage minimise la gravité des mariages forcés et envoie un signal dangereux qui tolère et même encourage le manque de consentement des femmes dans les relations matrimoniales. Ce traitement contribue à la normalisation de pratiques oppressives sous couvert de divertissement.
Le traitement médiatique réalisé par BFM TV banalise ces pratiques en les présentant comme des faits divers inoffensifs, contribuant à la normalisation de la domination masculine et à l’effacement des droits des femmes. Cette approche est non seulement toxique, mais elle va également à l’encontre des principes de liberté, d’égalité et de respect des droits individuels.
Il est essentiel de dénoncer ces pratiques et de promouvoir une véritable égalité des sexes en respectant le consentement et les choix individuels. Les médias ont une responsabilité dans la manière dont ils présentent ces sujets, et il est crucial qu’ils adoptent une approche critique et sensible aux implications des mariages forcés. Les récits de résistance doivent être mis en avant pour inspirer le changement et encourager le respect des droits humains.
Le lien vers le reportage de BFMTV :
https://www.bfmtv.com/societe/mariages-surprises-et_VN-202405240678.html
