Photo by ALAIN JOCARD / AFP

Attaque meurtrière d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure : le choc et la traque

14 mai 2024

Ce mardi 14 mai 2024, un événement tragique s’est produit au péage d’Incarville, en Normandie. Un fourgon pénitentiaire transportant Mohemed Amra, un détenu surnommé « la Mouche », a été violemment attaqué, entraînant la mort d’au moins deux agents de l’administration pénitentiaire et en blessant grièvement trois autres. Ce qui aurait dû être un transfert routinier entre Rouen et Évreux s’est transformé en une scène de terreur, marquant une journée sombre pour la justice et la sécurité française.

Mohemed Amra, âgé de 30 ans et né en mars 1994, est un détenu au lourd passé judiciaire. Incarcéré pour diverses accusations, dont des vols aggravés et des enlèvements ayant entraîné la mort, Amra revenait d’une audition avec le juge d’instruction de Rouen pour une affaire de tentative d’homicide. Condamné récemment pour ses crimes, il avait déjà été incarcéré dans des prisons telles que les Baumettes à Marseille, la Santé à Paris, et plus récemment à Évreux.

Face à cet acte d’une violence inouïe, les réactions des autorités ont été rapides et fermes. Le président Emmanuel Macron a exprimé sur le réseau social X (anciennement Twitter) sa profonde indignation, qualifiant l’attaque de « choc pour nous tous« . Il a promis une réponse implacable pour retrouver les auteurs de ce crime odieux : « La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime afin que justice soit rendue au nom du peuple français. Nous serons intraitables« .

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a immédiatement déclenché le plan « Épervier », mobilisant 200 gendarmes pour retrouver le fugitif et ses complices. Ce dispositif, utilisé en cas d’enlèvement ou d’évasion, permet une recherche intensive sur une zone spécifique. En plein jour, ce plan est nommé « Milan », tandis que de nuit, il devient le plan « Hibou ». La durée de ces opérations peut varier de 1 à 4 heures et peut être renouvelée si nécessaire.

Une cellule de crise a été mise en place à la préfecture de l’Eure pour coordonner les efforts des forces de sécurité et offrir un soutien psychologique aux témoins de l’attaque. « Les forces de sécurité sont mobilisées pour interpeller les auteurs de cette attaque meurtrière », a déclaré la préfecture, soulignant l’engagement total des autorités à résoudre cette affaire.

Lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Gabriel Attal a vivement dénoncé l’attaque, affirmant que « c’est la République qui a été attaquée, notre justice, le refus de l’impunité sur lequel on a tiré« . Il a promis que tous les moyens seraient déployés pour traquer les auteurs de cet acte barbare. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a également réagi en assurant que « tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble« , soulignant la détermination à châtier sévèrement les coupables.

En hommage aux agents pénitentiaires tués, une minute de silence a été observée à l’Assemblée nationale, reflétant le choc et le deuil qui ont saisi la nation. Les députés, en silence, ont montré leur solidarité envers les familles des victimes et les agents de l’administration pénitentiaire blessés.

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