Anticor : Paul Cassia nouveau président, dans un contexte de tensions avec le Gouvernement

29 avril 2024

Anticor, l’association française engagée dans la lutte contre la corruption et la promotion de l’éthique publique, traverse une période mouvementée avec l’arrivée de Paul Cassia à sa tête. Ce dernier, né en 1972, est un professeur de droit et écrivain français, reconnu pour son expertise dans le domaine juridique et son engagement en faveur de la justice et de l’intégrité.

Docteur en droit en 2000, maître de conférences en 2001, et agrégé en 2002, Paul Cassia a enseigné le droit public à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines avant de rejoindre l’université Panthéon-Sorbonne. Son parcours académique inclut également son rôle en tant que maître des requêtes en service extraordinaire au Conseil d’État, démontrant ainsi son engagement dans les sphères juridiques et administratives de la France.

C’est dans ce contexte que Paul Cassia prend la tête de l’association Anticor après quatre ans sous la présidence d’Élise Van Beneden. La transition s’est déroulée lors de la dernière assemblée générale de l’association, qui a eu lieu le samedi 27 avril à Paris, avec ces mots d’encouragement de l’ancienne présidente : « bon courage au nouveau bureau, et au nouveau président dans cette fonction exaltante et que j’ai eu l’immense plaisir et honneur d’occuper pendant 4 ans. » Paul Cassia, accueillant ses nouvelles responsabilités, a exprimé sa gratitude envers l’ancienne direction : « merci aux membres du bureau sortant, en particulier à la présidente Élise Van Beneden, pour leur implication exemplaire dans la défense des valeurs d’Anticor. Nous poursuivrons sans relâche leurs – nos – combats en faveur de l’éthique publique. »

Cette passation de pouvoir intervient dans un contexte marqué par des défis administratifs significatifs avec le gouvernement. En juin 2023, Anticor a déposé une demande de renouvellement d’agrément anticorruption, une procédure qui s’est heurtée à des obstacles inattendus. Le gouvernement, par l’intermédiaire de l’ancienne ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, a opté pour un refus implicite de renouvellement de cet agrément, sans fournir de motifs explicites, ce qui constitue une entorse aux procédures légales.

Le silence du gouvernement, malgré les relances d’Anticor, traduit un désengagement préoccupant vis-à-vis des principes de transparence et d’intégrité que l’association défend. À ce jour, aucune justification n’a été communiquée, laissant Anticor et ses 7 800 adhérents dans l’incertitude. La nomination de Paul Cassia à la tête d’Anticor arrive donc à un moment où l’association doit non seulement poursuivre son combat contre la corruption, mais aussi défendre sa propre capacité à opérer légalement et efficacement.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

HISTOIRE PRECEDENTE

L’univers très secret des stations de nombres

HISTOIRE SUIVANTE

Disparus dans les montagnes : le mystère des « Yuba County Five »

Latest from Politique