Le paysage politique français a récemment vu émerger un nouveau mouvement, « L’Après », initié entre autres par Raquel Garrido, Clémentine Autain, Danielle Simonnet et Alexis Corbière. Cette initiative vise à proposer une alternative à la politique traditionnelle, souvent critiquée pour son manque de connexion avec les citoyens, et se situe dans un contexte électoral marqué par des défis cruciaux.
Un Contexte de mécontentement
Ce mouvement s’inscrit dans un contexte de frustration croissante envers les institutions politiques établies. Alexis Corbière, Raquel Garrido et Danièle Simonnet, figures historiques de La France insoumise (LFI), ont été écartés des investitures pour les législatives de 2024. Ils ont dénoncé cette « purge » et exprimé la nécessité de « passer à l’après-Jean-Luc Mélenchon ».
Les fondateurs de « L’Après » affirment qu’ils ont été écartés de manière antidémocratique de l’organisation politique qu’ils ont contribué à créer, en raison de désaccords stratégiques. Malgré cela, ils refusent de se laisser enfermer dans des règlements de comptes et réaffirment leur engagement pour l’action politique collective et le changement profond de la société. Ils voient le pluralisme comme une richesse et la démocratie comme une valeur centrale de leur mouvement.
Ce matin, lors d’une conférence de presse, ils ont exposé les raisons de la création de « L’Après ». Ils ont observé que l’injustice sociale, le mal-travail et la destruction des services publics nourrissent la colère et le ressentiment. Le péril climatique et le productivisme détruisent notre santé, la biodiversité et l’habitabilité de la planète, rendant l’inaction intolérable. Les fractures sociales et le racisme menacent la cohésion de la société, tandis que le sexisme, la violence contre les LGBT et les discriminations continuent de porter atteinte à la liberté et à la dignité des individus.
Une vision commune
Garrido, Autain, Simonnet et Corbière partagent une vision d’une gouvernance plus participative et inclusive. Ils prônent une démocratie directe et une transition écologique juste, combinant protection de l’environnement et justice sociale. Ils reconnaissent également la concentration des médias et la marginalisation des arts et de la culture comme des facteurs contribuant au dépérissement de la société.
Les créateurs de « L’Après » soulignent l’importance d’unir les forces de gauche et écologistes pour contrer l’extrême droite. Le Nouveau Front Populaire, constitué par les principaux partis de gauche mais aussi par des syndicats, associations, activistes climatiques, féministes et antiracistes, a remporté les élections, démontrant la force de cette unité. Ils insistent sur le fait que l’unité ne doit pas être simplement un sursaut tactique en réaction à la dissolution de l’Assemblée nationale, mais une ligne stratégique durable essentielle pour vaincre l’extrême droite.
« L’Après » ambitionne de préparer une ère post-Macron avec un programme axé sur le partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs, et une planification écologique urgente. Ils visent à instaurer une 6ème République démocratique, sociale, féministe et écologique, rompant avec le présidentialisme autoritaire. La planification de la transition écologique est une priorité pour eux, afin de répondre de manière proactive à la crise environnementale.
Le mouvement insiste également sur la nécessité de lutter contre la montée de l’extrême droite et ses projets racistes et xénophobes, qui cherchent à diviser la société en fonction de la religion, de la couleur de peau, du genre ou de l’orientation sexuelle. Ils appellent à une mobilisation contre ces idéologies destructrices.
Perspectives d’avenir
Le succès de « L’Après » dépendra de sa capacité à mobiliser les citoyens et à présenter des propositions concrètes. Ce mouvement représente l’espoir d’un renouveau démocratique et social en France, visant à redonner aux citoyens le pouvoir de façonner leur avenir de manière solidaire et respectueuse de l’environnement. En agissant maintenant pour préparer l’après, ils cherchent à construire une société où chacun peut vivre dignement et bénéficier de services publics de qualité.
En résumé, « L’Après » pourrait bien redéfinir le rapport de force à gauche, sous l’impulsion de ses créateurs, en proposant des solutions innovantes et participatives face aux défis actuels. Leur objectif est de préparer l’après-Macron, l’après-crise écologique et l’après-montée de l’extrême droite, tout en œuvrant pour une nouvelle République plus juste et plus démocratique.